Episode n°33 : Bien dans mes relations
Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que vous allez bien et que ce message vous trouve en pleine forme. Je suis heureuse de vous retrouver ce matin pour un nouvel épisode de Vert ma Vie, dans lequel nous allons aborder le sujet des relations : amoureuses, amicales, de travail… Il était grand temps, vous ne trouvez pas ?
Savez-vous par exemple que ma capacité à être aimée ne dépend que de la capacité à aimer de la personne en face de moi ? Je n’ai rien à dire, à faire, à être… Et vice versa.
La vie en société n’est pas quelque chose de propre, de lisse, de facile. C’est même tout le contraire. Quand on met des êtres humains ensemble et qu’on secoue un peu, on obtient du désordre.
Aujourd’hui, on parle de comment on peut avoir des relations apaisées, à commencer par la relation que l’on entretient avec soi-même.
Bonne écoute et bonne semaine !
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J’écoute l’épisode 33
Transcription du podcast
Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que vous allez bien et que ce message vous trouve en pleine forme. Je suis heureuse de vous retrouver ce matin pour un nouvel épisode de Vert ma Vie, dans lequel nous allons aborder le sujet des relations : amoureuses, amicales, de travail… Il était grand temps, vous ne trouvez pas ?
Mais avant de rentrer dans ce sujet palpitant, je voulais partager avec vous le témoignage de Joëlle, une cliente avec laquelle j’ai travaillé en coaching individuel pendant 6 mois : « Décontractée mais réfléchie, Alice, grâce à ses compétences et ses connaissances d’experte, ont rendu nos séances de coaching sans effort, tandis que les résultats ont changé chaque partie de ma vie pour le mieux. Quels que soient le sujet et le problème que je présentais, Alice pouvait toujours me fournir une explication claire de la cause et un autre point de vue utile que je pourrais utiliser pour améliorer ma situation immédiatement. Sa capacité à être à l’écoute, à véritablement se soucier de moi, ainsi qu’à comprendre est illimitée. Je ne peux que recommander ses services de coach bien-être ! »
Si les mots de ma cliente m’ont autant touchée, c’est que j’ai eu plusieurs pensées qui m’ont émue, et notamment : « Je suis honorée d’avoir pu aider Joëlle à obtenir les résultats qu’elle voulait dans sa vie », à savoir des relations plus apaisées, avec elle-même d’abord, avec les personnes de son entourage ensuite.
Car Joëlle a bien compris ceci : s’accepter, s’aimer, accepter et aimer les autres ne dépend que d’une seule pensée. Ma cliente n’a pas à être d’une certaine manière, physiquement ou mentalement, elle n’a pas à s’habiller, parler, manger… de quelque manière que ce soit. Elle a juste besoin d’être elle-même et d’accompagner ses journées avec des pensées bienveillantes à son sujet d’abord, puis au sujet des autres, ensuite. Et inversement : son entourage – compagne, collègues, famille – n’a pas à être différent. Son job à elle, c’est de les accueillir avec ses pensées. Pensées qui se traduiront en actions.
Lorsque j’aborde le sujet des relations avec mes clientes, je considère toujours plusieurs aspects.
Le premier, celui qui me paraît le plus essentiel : la relation que l’on entretient avec soi-même. Car ce qu’on rejette chez les autres, c’est d’abord ce qu’on rejette chez soi. Si l’assurance de votre collègue de travail vous pose autant problème, c’est peut-être que vous ne vous autorisez pas cette liberté pour vous.
L’être humain a quelques 60 000 pensées par jour, dont 80 % sont tournées vers lui-même. Ce n’est pas pour rien si le deuxième des « 4 accords Toltèques » de Don Miguel Ruiz est « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ». Se donner la possibilité d’être bordélique, de procrastiner, d’être maladroit, jaloux, en colère… C’est donner cette même possibilité aux autres.
Le second est tout aussi puissant mais plus subtil : personne ne peut me faire ressentir quoi que ce soit et vice-versa. Je suis un S. dans le Modèle des autres. Et les autres sont un S. dans mon Modèle. C’est-à-dire que je ne peux rien dire ou faire qui procurera de la joie chez quelqu’un. Une personne n’est pas en mesure de créer de la tristesse ou de la déception chez moi. Et chaque fois que je fais quelque chose pour « faire plaisir » à quelqu’un de mon entourage, j’essaye, en quelque sorte, de manipuler son Modèle – et donc ses pensées.
C’est de l’énergie gâchée mes ami.e.s. Je peux être l’individu le plus incroyable sur Terre, il y aura toujours une personne pour ne pas être d’accord avec moi, voire même pour me rejeter. Car rappelez-vous du point précédent : je renvoie de l’inconfort chez une femme ou un homme dès lors que ma manière d’être dans ce monde correspond à un endroit sensible pour elle ou lui. C’est l’effet miroir. Je suis le reflet de la personne en face de moi dès lors que mon comportement déclenche une réaction chez elle.
J’ai souvent fait les frais – et je fais encore – de cet effet miroir lorsqu’explique que je ne mange pas de viande. Si mon interlocuteur.trice est à l’aise avec sa consommation de chair animale, la suite de la conversation se déroule sans encombre. Si, toutefois, elle se justifie, me challenge ou m’agresse (oui oui), c’est qu’elle s’interroge elle-même sur son mode alimentaire qu’elle juge peut-être.
Enfin, le dernier point qui me semble nécessaire à aborder, c’est que ma capacité à être aimé.e ne dépend que de la capacité à aimer de la personne en face de moi. Je n’ai rien à dire, à faire, à être… Si ma mère ou mon père ne peuvent m’aimer inconditionnellement, c’est qu’ils ne sont pas en mesure d’aimer inconditionnellement. Je suis parfait.e tel.le quel.le.
Et vice versa : une personne qu’il m’est difficile d’aimer n’a pas à changer pour que je l’estime et l’apprécie – oui oui, même l’oncle difficile. Seule ma capacité à aimer sans rien attendre à retour, sans condition, doit s’accroître si je veux grandir et évoluer en tant qu’être humain.
Les mots que je prononce aujourd’hui peuvent vous surprendre tant ils sont à l’opposé de ce que l’on nous enseigne. Car qui n’a pas déjà entendu « Ne dis pas ça, tu vas lui faire de la peine » ; « Termine ton assiette, tu risques de la blesser » ; « Fais-moi plaisir, dis oui ». Ce genre d’idées reçues – que nous sommes à l’origine des émotions des autres – est une erreur. Je suis et je resterai toujours un S dans le Modèle d’une personne, c’est-à-dire une circonstance dans la vie d’une personne, à laquelle cette dernière peut choisir ou non des pensées qui entraîneront ses émotions puis ses actions.
Quand mon fils écrit sur le frigo au crayon et que je suis en colère, c’est la phrase « C’est pas possible, il enchaîne les bêtises ! » qui génère mon émotion, et non les coups de feutre de Gabriel, 3 ans. De la même manière que quand il boude parce que je ne suis pas disponible pour jouer avec lui immédiatement, c’est la phrase dans sa tête qui le déçoit, et non maman elle-même.
Quel humain ou autre animal autour de vous avez-vous du mal à apprécier ? Pour moi, il s’agit du mari de ma tante. Je le trouve imbuvable. Abusif verbalement, odieux, imbu de lui-même. « Coucou tonton ! » Pourtant, je sais qu’il ne suffit que d’une pensée pour modifier ma relation tendue – du moins de mon côté – avec lui. Je n’en suis pas encore là. Et pour être entièrement honnête avec vous, je n’en ai pas envie pour le moment. Je veux lui en vouloir.
Parce que dans ma tête, j’estime encore que l’aimer, ou tout du moins l’accepter tel qu’il est, c’est justifier et valider ses paroles et ses actions. Par ailleurs, j’ai l’impression qu’en le fuyant, je le punis, en quelque sorte. Sauf que lui ne ressent pas mon manque d’amour à son égard. Quand je décide de le rejeter, c’est moi que je prive d’amour. C’est moi qui ne sens pas d’émotions agréables sur le moment. C’est mon corps à moi qui se tend et qui se noue.
Pourquoi son arrogance me dérange-t-elle autant ? Plutôt que de voir mon oncle comme un élément insupportable dans mon entourage, je peux le considérer comme une possibilité d’apprentissage. Qu’est-ce que je ne m’autorise pas à être dans ma vie et qui se reflète dans mes suppositions à son sujet ? Ou au contraire, qu’est-ce que je retrouve chez lui qui ne me plaît pas chez moi ?
Mon oncle est une personne qui prend toute la place, qui parle fort, qui ose dire tout haut ce que certain.e.s pensent tout bas, qui n’a pas peur de paraître insolant, qui ne s’excuse pas, qui est là et le fait savoir. Clairement, je ne m’autorise rien de tout cela. Car à chaque fois que j’exprime une croyance ou que j’hausse le ton, j’ai envie de m’excuser, immédiatement. Je me fais petite.
Tout mon corps se fait toujours petit, par peur de prendre une place qui n’est pas mienne – parce que j’ai été socialisée en tant que femme et qu’on m’a fait comprendre que fermer ma bouche était plus convenable.
Mon oncle incarne pour moi le patriarcat. Il est brut de décoffrage et ça vient me heurter, toucher de nombreuses cordes sensibles. Je peux choisir à tout moment de le détester, et donc de ressentir du dégoût dans mon corps, ou de l’accepter ainsi, et ressentir de l’autorisation dans mon propre corps.
Si je suis OK avec moi-même, avec tout ce que je suis, avec mes parts de lumière et mes parts d’ombre, je peux être OK avec celles des autres autour de moi. Chaque fois que mon oncle fait preuve de maladresse, je peux l’accueillir parce que j’ai fait ce travail sur moi d’abord.
Ça fait partie du fameux « Aime-toi toi-même ». Si tu es au clair avec qui tu es, alors tu peux laisser les autres dire ce qu’ils veulent à propos de toi. Car tu sais ce que tu vaux. Tu sais que ta valeur est intrinsèque. Que tu n’as rien à prouver à qui que ce soit. Que tu n’es qu’un S. dans le Modèle de Machin ou de Bidule.
Finir ton assiette pour ne pas faire de peine à tata Kiki, c’est vouloir manipuler son Modèle. C’est présumer que la Situation « Alice mange tout le contenu de son assiette » découle sur une phrase puis une émotion qui vibreront chaudement dans le corps de ma tante. Sauf qu’en réalité, je n’en sais rien !
Car je ne suis pas dans le cerveau de tata Kiki. Et quand bien même c’était le cas – que laisser de la nourriture parce que je n’ai plus faim attriste ma tante -, sa déception devient un S. dans mon Modèle à moi. Je peux alors opter pour l’interprétation qui me convient.
Personnellement, quand je dis « non » à une part de gâteau parce qu’il y a du lait dedans par exemple, ou parce que j’ai encore mon déjeuner sur l’estomac, je choisis d’envisager que mon action permet à mon ami.e de refuser ce que je lui propose à grignoter la prochaine fois qu’elle est invitée à ma table. Et je reste ouverte également à la déception qu’elle perçoit et qui engendre de l’inconfort chez moi dans l’instant.
Tout ceci est OK. La vie en société n’est pas quelque chose de propre, de lisse, de facile. C’est même tout le contraire. Quand on met des êtres humains ensemble et qu’on secoue un peu, on obtient du désordre.
C’est peut-être le point numéro 4 d’ailleurs, et le point déterminant : concéder que l’on est toutes et tous des animaux humains, imparfaits, cloches, gauches… et qu’on fait au mieux avec ce que l’on a dans le moment. « Comment je peux apprécier tout ce que je suis et ne suis pas ? Tout ce que tu es et n’es pas ? »
Comment je peux ressentir de la compassion à tout moment, véritable antidote à l’éloignement, l’aversion, la déconnexion… ?
Pour moi. Pour les autres.
Merci pour votre écoute. Bonne semaine et à bientôt !