Cette semaine, je reprends Le Modèle puisqu’il est encore un peu flou pour certain.e.s, et j’adresse un concept qui peut sembler légèrement loufoque, mais dont l’explication est logique : celui de l’acceptation comme outil de transformation.
Accepter, ce n’est pas se résigner. Ce n’est pas baisser les bras. C’est croire que c’est possible pour moi. C’est faire un choix conscient : celui de poser des actions en adéquation avec mes valeurs profondes. Chaque fois que je suis OK avec ma digestion, mes relations familiales et amicales, mon compte en banque, etc., j’ai plus d’espace en moi pour les sujets qui me touchent et qui me portent.
Bonne écoute et bonne semaine !
Si vous souhaitez poursuivre votre exploration et vous faire accompagner, je peux vous aider à transformer votre rapport à la nourriture afin de vous sentir enfin bien dans votre corps, votre tête et votre assiette.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://auvertaveclili.fr/coaching

J’écoute l’épisode 34
Transcription du podcast
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Vert ma Vie, dans lequel j’ai le plaisir de partager avec vous chaque lundi des outils pratiques pour vous permettre de vous sentir bien au quotidien dans votre tête et votre corps, et d’une manière plus générale dans votre vie.
Je m’appelle Alice, je suis coach de vie certifiée par The Life Coach School et formée à la naturopathie. Je m’intéresse de près à l’alimentation depuis plus de 10 ans et à la façon dont elle impacte notre bien-être physique et mental. Depuis plusieurs années, je m’attache à comprendre le lien entre notre cerveau et nos intestins, et en particulier à la manière dont nos émotions modulent notre expérience de la vie.
Je transmets mes connaissances et mes outils à travers mon podcast, mon blog et mes réseaux sociaux, et j’accompagne les femmes qui vivent avec des douleurs/inconforts chroniques au ventre dans mon programme Vert ma Vie.
Cette semaine, je souhaite répondre à deux commentaires que j’ai reçus et profiter ainsi de vos questions pour reprendre Le Modèle, qui peut être encore un peu flou pour certain.e.s, et adresser un concept qui peut sembler légèrement loufoque, mais dont l’explication est logique.
Voilà 34 semaines maintenant que je vous parle du Modèle, qui est l’un des piliers de tout ce que j’enseigne. Le second étant l’alimentation saine et gourmande. Pour moi, Le Modèle est l’outil le plus puissant qui existe au monde. Il nous enseigne la manière dont l’être humain fonctionne, dont la vie fonctionne, dont notre intérieur fonctionne. Si son explication est simple, son interprétation reste quelquefois nébuleuse, c’est pourquoi plusieurs d’entre vous ont encore du mal à saisir Le Modèle. Et je vous comprends !
Car si je travaille avec le Modèle depuis deux ans maintenant, je découvre encore des zones d’ombre dans certains domaines de ma vie. Je trouve qu’il subsiste un écart entre percevoir intellectuellement un concept ou une idée, et véritablement l’intégrer intérieurement. Aussi, il me semble nécessaire de reprendre Le Modèle encore une fois aujourd’hui, avant d’adresser la notion d’acceptation et des changements que cette émotion peut entraîner.
Depuis notre tendre enfance, nous avons des pensées, environ 60 000 par jour. La majorité de ces pensées est inconsciente. Si vous êtes comme moi, peut-être avez-vous essayé un jour de méditer pour vous rendre compte que dans votre tête, c’est très agité.
En fonction de notre éducation, de notre environnement, de notre personnalité, de nos préférences, nos pensées sont muettes ou dites à haute voix. Ce n’est pas parce qu’une personne est silencieuse qu’elle a moins de pensées qu’une personne pipelette, et vice versa. Notre cerveau est une machine à délivrer des pensées. C’est ce qu’il fait toute la journée. Pour des questions de survie principalement. Parfois, nous sommes conscient.e.s de nos pensées, d’autres fois pas du tout.
Chaque personne, évènement, situation, circonstance, contexte, objet, etc. peut démarrer notre machine interne. Une information à la télé, un post sur les réseaux sociaux, le SMS d’un.e ami.e, une réunion au boulot, un bus vide ou bondé, le temps qu’il fait, la réponse de notre enfant, le linge sale qui traîne de notre compagne ou compagnon, l’état de notre compte en banque, une douleur à l’épaule, au ventre ou à la tête, une fatigue soudaine ou installée, TOUT TOUT TOUT.
Souvent, pour ne pas dire presque toujours, nous sommes persuadé.e.s que ce sont ces choses dont nous sommes témoins ou que nous vivons directement qui nous rendent tristes, heureux, nerveux, joyeux, déprimés, jaloux, impatients, désordonnés… Ainsi, nous évoquons l’excitation que nous procure une promotion au travail, l’angoisse que génère en nous la pandémie actuelle, la colère que suscite la réflexion de notre belle-mère ou encore l’indignation que nous ressentons face aux inégalités homme/femme dans l’entreprise, un exemple qui m’a été soufflé par une auditrice et sur lequel je reviendrai un peu plus tard.
J’en ai récemment parlé avec vous sur les réseaux sociaux, et je vais le partager ici aussi : toute ma vie, j’ai essayé de moduler mon environnement pour me sentir bien. À commencer par l’endroit où je vis, les personnes que je côtoie, le job auquel je postule, le contenu de mon assiette, les livres que je lis… Quelque chose ne me convient pas ? Pof, je change. Une situation me pose problème ? Pof, je rouspète.
J’ai quitté plusieurs boulots, plusieurs villes, plusieurs relations. J’ai essayé plusieurs régimes, plusieurs styles vestimentaires, plusieurs sports. Et toujours, je reviens à la case départ. À ce sentiment que quelque chose cloche – chez moi, chez les autres, dans le monde. Que je ne suis pas à ma place. Que je ne vais jamais parvenir à me sentir bien. Que ma présence sur Terre est une erreur.
C’est que toutes les fois où je troque un paysage pour un autre, je ne fais qu’éliminer le symptôme. La cause est toujours là : car où que j’aille, j’emmène mon cerveau avec moi. On peut passer sa vie à modifier le contexte, au risque de s’épuiser. Ou décider de se pencher sur le fond, allumer la lumière sur son univers intérieur et se donner cette chance, celle d’être à l’aise avec soi-même et les autres, peu importent les circonstances.
Je ne dis pas que c’est facile, j’apprends encore tous les jours à manœuvrer… Cependant, de ce nouvel espace émergent le possible, la créativité, l’authenticité, la vérité.
Pour reprendre Le Modèle, je vis une situation. Je la juge. Positivement ou négativement. J’ai des pensées à son sujet dans ma tête. Ces pensées déclenchent une émotion chez moi. Et mes émotions vont me pousser à agir ou non. Parce que, tout simplement, c’est le but d’une émotion. De nous mettre en mouvement. Notre cerveau et notre corps n’ont pas le même langage. Pour le premier, sa langue natale, c’est les mots. Pour le second, c’est des vibrations.
Quand ma tête me dit « Je ne me sens pas à l’aise dans ce groupe de personnes », elle envoie ce message à mon corps pour me demander de faire quelque chose. Et pour que mon corps puisse le comprendre, il va faire battre mon corps, faire suer mes mains, nouer ma gorge ou mon ventre, créer des bouffées de chaleur…
Souvent, on résiste les messages de notre cerveau. On résiste ses émotions. On les cache. On les enfouit. On ne sait pas trop quoi en faire alors on leur demande de disparaître. Pourtant, ces émotions ont juste besoin d’être entendues. C’est tout. Ensuite, elles partent. Il faudrait 90 secondes à une émotion pour traverser notre corps. Bien souvent, l’émotion s’accroche car elle n’est pas prise en compte.
De nos actions jaillissent nos résultats, ceux que l’on créé pour soi, et qui sont tout simplement la manière dont on expérimente sa vie. Ces derniers sont toujours le reflet de nos pensées puisque notre cerveau part en quête de preuves pour ce qu’il croit être vrai.
Ainsi, si j’estime que je n’ai pas ma place dans un groupe, je vais naturellement prendre des actions – qu’elles soient physiques ou mentales – qui vont me détacher du groupe. Je vais peut-être rester dans mon coin, me replier sur moi-même, être dans ma tête plutôt que d’engager des conversations, par exemple. Les personnes autour de moi ne sont pas à l’origine de cette mise à l’écart. C’est ma pensée initiale qui va orchestrer mon retrait.
La semaine dernière, une auditrice m’a challengé en répliquant que « Le fait que les femmes gagnent moins que les hommes à poste égal, n’est ni une vue de l’esprit ni un jugement de valeur qui pourrait se modifier selon l’angle d’appréciation, mais une réalité économique pas compliquée à prouver ». Et j’adore cet exemple ! Car Le Modèle ne cherche pas à nous dissuader d’être indigné.e, frustré.e, en colère. Personnellement, quand je lis des articles sur les inégalités homme/femme ou quand je les vis directement, je ne veux pas me sentir enthousiaste.
Le but du Modèle n’est pas de tout prendre sur nous, de tout laisser couler et de tendre une joue, loin de là ! Son objectif est simplement de saisir qu’en tant qu’être pensant, je créé ma propre réalité. J’ai donc bien plus de pouvoir que je ne le pense. Et si je ne peux pas changer ma fiche de paie, je peux néanmoins choisir la façon dont je veux gérer la situation.
Je remets du pouvoir là où je me sentais impuissante.
Souvent, on croit que si l’on est en paix avec ce qui se passe autour de nous, on ne fera rien pour changer ce qui ne nous convient pas. Mais c’est faux ! Je peux accepter ma mère telle qu’elle est, mon corps tel qu’il est, l’industrie agro-alimentaire telle qu’elle est, la politique de mon entreprise telle qu’elle est et vouloir tout de même mettre les points sur les « i » avec un proche, décider de manger plus sainement et de boycotter les marques qui polluent la planète et maltraitent les animaux, ou encore demander un rendez-vous avec mon DRH pour discuter de mon salaire, inférieur à celui de mon collègue dont le travail et les qualifications sont les mêmes que les miens.
Ainsi, je deviens acteur.trice de ma propre vie plutôt que victime impassible, ballotté.e par les autres, le monde, les circonstances.
Accepter, ce n’est pas se résigner. Ce n’est pas baisser les bras. C’est croire que c’est possible pour moi. C’est faire un choix conscient : celui de poser des actions en adéquation avec mes valeurs profondes. Chaque fois que je suis OK avec ma digestion, mes relations familiales et amicales, mon compte en banque, etc., j’ai plus d’espace en moi pour les sujets qui me touchent et qui me portent.
Les circonstances existent pour nous montrer nos pensées, les blessures sur lesquelles on peut à tout moment travailler pour devenir la version de nous-même la plus grande possible, entièrement en adéquation avec notre mission de vie, ce que l’on est venu.e accomplir sur Terre.
Certains événements sont plus doux pour nos pensées. Il est vrai qu’obtenir exactement tout ce qu’on veut nous donne accès plus rapidement à des phrases qui génèrent en nous des émotions de joie, de bonheur, d’enthousiasme, d’excitation. Certes.
Néanmoins, autoriser toutes ses pensées, se laisser ressentir toutes les émotions, est beaucoup plus accessible, moins coûteux et surtout, cela ne nous demande pas de vouloir contrôler notre entourage, notre corps, notre environnement à tout prix, tout le temps.
Comme l’a souligné Confucius, mieux vaut apprendre à un homme qui a faim à pêcher que de lui donner un poisson.
Je peux tout à fait taper des pieds, râler, m’indigner, rouspéter, pleurer, crier quand je constate une disparité dans la répartition de la richesse et les inégalités dans le monde, ou encore la manière dont les poissons, puisqu’on en parle, sont exploités. Toutefois, si l’émotion m’enfonce dans mon canapé depuis lequel je scrolle des heures sur les réseaux sociaux, à moitié en train de dévorer un pot de pâte à tartiner, je ne vais pas créer la société dans laquelle je veux voir grandir mes enfants.
Ce qui ne veut pas dire – encore une fois – qu’une soirée Netflix/chocolat est à proscrire. Comme dans tout, il est question de modération, de nuances de gris, de 50-50. Et à ce sujet, je vous renvoie vers l’épisode dans lequel j’aborde la notion de « Tout ou rien ».
Ma question pour vous aujourd’hui est la suivante : que voulez-vous voir dans votre vie ? Sur quoi souhaitez-vous porter votre attention ? Dans quoi désirez-vous mettre de l’énergie ? Quelle mayonnaise avez-vous envie de faire monter ? Obtiendrez-vous en dessert une mousse d’injustice ou des belles causes défendues ? Car ce sur quoi vous allez vous concentrer déterminera le film qui va se dérouler sous vos yeux.
La prochaine fois que votre petite voix intérieure – celle qui a toujours peur – vous murmurera que notre société actuelle est pourrie, déplacez votre objectif (comme celui d’un appareil photo) sur ce couple âgé qui se tient la main dans la rue, Greta Thunberg qui milite contre le réchauffement climatique à 18 ans, ou encore ce chien qui sauve un enfant tombé dans l’eau. Le contraste mes ami.e.s, le contraste ! C’est ça qui nous rend véritablement vivant.e.s.
Je vous souhaite de passer une très belle semaine et je vous donne rendez-vous à la même heure et au même endroit lundi prochain !