Episode n°81 : Vision fantaisiste de l’alimentation apaisée - Au Vert avec Lili

Episode n°81 : Vision fantaisiste de l’alimentation apaisée

Et si votre parcours alimentaire n’était pas aussi linéaire que ce que vous croyez ?
 
Et si vous aviez le droit de vous casser la figure plusieurs fois sans que ça ne veuille dire quoi que ce soit à votre sujet ni sur votre chance de parvenir à créer un rapport à la nourriture, à votre corps et à vous-même apaisé ?

Cette semaine, je vous explique comment une vision fantaisiste et idéalisée de votre chemin vers la liberté alimentaire et corporelle peut vous empêcher d’atteindre votre objectif… C’est parti !
 
En lien avec cet épisode :

Si vous souhaitez poursuivre votre exploration et vous faire accompagner, je peux vous aider à transformer votre rapport à la nourriture afin de vous sentir enfin bien dans votre corps, votre tête et votre assiette.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://auvertaveclili.fr/coaching

J’écoute l’épisode 81

 

Transcription de l’épisode

Aujourd’hui, je souhaite vous parler d’un sujet que j’ai récemment abordé avec une cliente et que j’ai aussi vécu. Il s’agit de la vision fantaisiste de l’alimentation : qu’on parle de guérison quand il s’agit de troubles du comportement alimentaire, ou bien de rapport à la nourriture apaisé quand il est question d’alimentation troublée, ou bien encore simplement d’alimentation intuitive, une des erreurs que l’on peut facilement faire, c’est d’idéaliser la chose, l’objectif ainsi que le parcours.

Actuellement, je suis en train de boucler l’un de mes workshops mensuels avec les personnes que j’accompagne vers une relation apaisée à la nourriture, à leur corps et à elle-même dans lequel je vais justement parler de toutes les façons dont on peut se servir de l’alimentation intuitive contre soi-même.

J’y explique notamment que c’est un processus, un parcours, une démarche de développement personnel. Ce n’est pas le truc magique qui va changer notre vie en une seconde et demi, auquel on va encore échouer si on n’y parvient pas dans la demi-heure. Ça, c’est encore une pensée issue de la mentalité de régime tirée de notre société patriarcale.

Lorsque j’utilise le mot « erreur », et je souhaite le préciser, je n’y appose pas d’évaluation morale comme « bien » ou « mal ». Au contraire, je fais partie de ces personnes, parfois super-énervantes (car oui, je me trouve des fois agaçante, surtout quand je m’empêche de faire mon Caliméro auprès de moi-même !), qui disent qu’on n’échoue pas, on ne fait qu’apprendre en chemin.

De la même façon qu’un enfant qui fait du vélo sans petites roues pour la première fois glisse sur le bitume et s’écorche le genou, une chute n’est pas une mauvaise chose. Ça fait partie du package « je fais du vélo comme un∙e grand∙e ».

Se tromper, avoir tort, se casser la figure, faire deux pas en arrière… c’est négatif que si on décide de le voir comme ça. Alors qu’en réalité, ça peut justement être le bobo qui nous permet de retrouver l’équilibre la fois suivante. Songez à un enfant qui évolue dans un monde avec des coins de table, des marches, des clôtures électriques : on aura beau prévenir 100 fois que c’est dangereux, rien ne vaut une bosse pour recevoir le message 5 sur 5.

Donc une erreur, c’est chouette. L’une des mes coachs dit que ce qui compte, c’est d’obtenir un résultat. Bon ou mauvais, gagner ou perdre, on s’en fout. Tant qu’on obtient quelque chose, ça veut dire qu’on avance.

Et ce que je dis-là a toute son importance quand on parle de tendances perfectionnistes. Parce que si vous êtes comme moi et comme la majorité des personnes évoluant dans un système capitaliste et productiviste dans lequel il faut performer, on vise le A+, le 20 sur 20, le nickel chrome, le en-plein-dans-le-mile.

C’est pourquoi, oui, on peut « facilement » faire l’erreur de décorer la relation que l’on désire avoir avec la nourriture d’un gros ruban doré. D’autant plus que certains posts, certaines chroniques, certaines vidéos peuvent faire passer l’alimentation intuitive comme simple, comme quelque chose de comme-ci comme-ça. C’est dur d’envoyer un message au plus grand nombre avec les caractères les plus courts possibles sur comment on peut manger sans se prendre la tête.

Alors qu’en réalité, il existe une multitudes de possibilités, de nuances, de façons de faire, de penser et de ressentir son alimentation. Et vouloir la réduire à un concept, un genre, un type, une image… c’est encore s’enfermer dans un modèle très inspiré de la culture du régime.

C’est pourquoi je consacre beaucoup de temps à vous parler du « tout ou rien », de « LA vérité qui n’existe pas », des études qui démontrent que la santé c’est pas ce qu’on croit, que tous les corps sont OK, qu’on peut aimer le kale ET la crème glacée. Il existe même des personnes qui allient alimentation intuitive et végétalisme, alimentation intuitive et diabète, alimentation intuitive et religion.

Je sais que mon cheminement n’est pas figé. Qu’actuellement, j’en suis où j’en suis dans mes choix alimentaires, que naturellement, de moi-même, je retourne à des assiettes plue veggie que l’an passé, par exemple, quand j’ai dû déconstruire pour reconstruire. Mais rien n’est fixe. Rien n’est mieux ou moins bien, rien n’est étiqueté, labellisé.

Quand on se dit que notre vie sera mieux « quand » on aura enfin cessé les compulsions, les vomissements, les restrictions, les jeûnes et cures de jus hebdomadaires, les calculs des nutriments, la lecture incessante des emballages, les tours de stade à 22 heures… (et je sais combien ça peut être difficile de vivre ces moments, je les ai connus également) on s’empêche non seulement de s’émerveiller de tout ce qui peut nous entourer dans le moment, et en plus, on peut s’empêcher d’atteindre nos objectifs.

Parce que se sentir apaisé devant son assiette, ça commence en dehors de la cuisine. C’est nourrir chaque petit espace de soi que l’on peut avec de la sécurité, de la paix, de la compassion, de la bienveillance. C’est comprendre pourquoi on en est là aujourd’hui et ne plus chercher à fuir. Se poser avec tout l’inconfort que l’on peut ressentir car quand on arrête de vouloir échapper aux sensations désagréables dans notre corps, elles cessent d’être un problème.

Et si elles cessent d’être un problème, on cesse de « peindre des girafe »s. Dit autrement : on n’est plus dans la solution court terme dans laquelle toute action ne sera pas vraiment bénéfique. Peut-être qu’elle le sera quelques minutes, voire quelques heures. Mais nous, on cherche du durable !

Le durable requiert la possibilité. Croire que je peux. Et si je me dis que je serais enfin dans une relation joyeuse avec la nourriture quand je pourrais partir en vacances au bout du monde 3 mois sans sourciller une seule fois devant le moindre plat, sans jamais me sentir mal à l’aise dans mon maillot, sans douter une seconde de mes choix alimentaires, sans avoir un ballonnement… eh bien je me mets des bâtons dans les roues.

J’explique à mes clients∙tes que quand on se dit « je ne suis pas assez bien », par exemple, ou encore « je veux être une bonne mère », si on n’a pas défini « assez bien » et « bonne », on sera toujours en train courir : parce qu’on ne saura tout bonnement pas quand on sera arrivé∙e à « assez bien » et « bonne ». Des croyances comme ça, c’est comme des puits sans fond !

J’ai aussi raconté l’histoire à l’une d’entre elles d’une partie de mon parcours. Je m’étais fixé comme objectif pendant longtemps de manger exactement comme mon mari. Pour moi, il reflétait une alimentation « normale », c’est-à-dire sans prise de tête, avec un peu de tout. Et j’y étais parvenue. Ça faisait même plusieurs mois que je me sentais bien dans mon corps, dans mon assiette, dans ma tête. J’évoluais toujours un peu plus dans mon processus d’alimentation intuitive et j’avais même mis de côté « manger comme mon mari » comme critère d’évaluation. Pourtant, ça m’est revenu en pleine figure le jour où il a eu des soucis gastriques et qu’il a voulu éliminer le gluten quelque temps.

Moi, je voulais des brioches au petit-déjeuner. Et mon cerveau a paniqué. Grâce au coaching, j’ai pu prendre conscience que j’avais placé mon « arrivée » sur quelque chose d’extérieur à moi-même et comme cet « extérieur » bougeait, je me remettais en question. J’ai pu replacer le curseur sur l’intérieur, sur mes ressentis physiques, sur mes désirs et mes envies et tout est rentré dans l’ordre. J’ai alors compris à quel point se définir par rapport à quelqu’un d’autre c’était bancal, au moins sur du long terme, car sur du court terme, ça m’a bien aidée, c’est vrai.

Tout ça pour vous dire que votre parcours vers un rapport à l’alimentation, à votre corps et à vous-même apaisé, joyeux, léger, vibrant… ne ressemble peut-être – et sûrement d’ailleurs – pas à ce que vous vous imaginez. Non seulement c’est OK, mais en plus c’est une merveilleuse nouvelle : car oui, vous allez tomber de vélo et chaque fois, vous allez vous relever et avancer encore plus loin.

Le point final n’existe pas. Pas plus que la « bonne » façon de vous y prendre. Ce qui compte, c’est surtout votre capacité à graduellement, jour après jour, envisager un autre quotidien pour vous, un dans celui où vous êtes véritablement vous-même, peu importe ce que ça veut dire.

Et si vous avez besoin d’aide sur ce chemin, je suis là et je vous propose un accompagnement unique, bénéfique, libérateur. Contactez-moi pour profiter d’un appel découverte offert : auvertaveclili.fr rubrique Coaching.

Belle fin de semaine et à bientôt.

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Alice, maman d’une petite tornade, humaine imparfaite, auteure et coach de vie orientée bien-être.

Je partage sur mon blog des p’tits plats et desserts du quotidien pour toutes et tous, quel que soit votre régime alimentaire.

Et je vous apporte mes réflexions au sujet d’une relation à l’alimentation, à son corps et à soi-même apaisée.

Ou quand la cuisine rencontre le coaching…

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