Parce que d’après moi, quand on souhaite retrouver une relation apaisée à la nourriture, ça passe également par la manière dont on se perçoit soi et son corps. Bonne écoute !
Si vous souhaitez poursuivre votre exploration et vous faire accompagner, je peux vous aider à transformer votre rapport à la nourriture afin de vous sentir enfin bien dans votre corps, votre tête et votre assiette.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : https://auvertaveclili.fr/coaching
J’écoute l’épisode 82
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Transcription de l’épisode
Cette semaine, j’avais envie de parler d’image corporelle avec vous. Le mois dernier, j’ai animé un workshop autour de ce sujet avec mes clients∙tes, comme c’est le cas régulièrement : nous nous réunissons pour creuser la relation à soi, à son corps, les principes de l’alimentation intuitive… J’aborde des concepts et je propose des exercices à pratiquer à la maison pour avancer.
Et ce jour-là, je clôturais un triptyque autour de sa relation au corps. Parce que d’après moi, quand on souhaite retrouver une relation apaisée à la nourriture, ça passe également par la manière dont on se perçoit soi et son corps.
Combien d’entre nous souhaitons exercer un certain contrôle sur notre nourriture en vue de modeler notre silhouette ? C’est que nous vivons dans une société grossophobe qui nous explique que mince non seulement c’est mieux, mais c’est même la seule option possible. Presque littéralement : demandez à n’importe quelle personne qui taille au-dessus du 44… ça devient vraiment galère de trouver des vêtements sympas facilement ! Et bien souvent, le shopping online est la seule solution pour ne pas sortir tout∙e nu∙e.
On veut aussi des fesses musclées, des jambes imberbes, des dents blanches, une peau sans boutons (qui sont appelés « imperfections » dans les médias : ça en dit long !), sans oublier le « thigh gap » – l’espace entre les cuisses -, et un ventre le plus plat, voire le plus concave possible. Un jeu auquel on ne peut pas gagner de toute façon puisque les publicités sont de plus en plus retouchées. Et si elles ne le sont pas, la mannequin présentée est tout juste majeure et son JOB c’est d’être la plus mince et lisse possible (ce qui n’est pas le mien, ni le vôtre sûrement soit dit en passant).
Ce n’est pas étonnant qu’à l’heure actuelle, dans nos sociétés occidentales, plus de la moitié des personnes n’aiment pas leurs corps.
En 2020, une étude réalisée en Grande-Bretagne par The Women and Equalities Committee a mis en avant que 61% des adultes et 66% des enfants (oui, des enfants !) ont des avis négatifs voire très négatifs à propos de leur image corporelle la plupart du temps.
Sans surprise, la majorité des individus qui ont répondu se trouver trop ceci ou trop cela ont été socialisés∙ees en tant que femme. Pourquoi « sans surprise » ? Parce ce que les personnes qui s’identifient au genre féminin sont celles les plus touchées par la publicité en lien avec les industries de la mode, de la beauté et des régimes.
« J’ai l’impression que les femmes reçoivent constamment des publicités sur les régimes et le sport sur les réseaux sociaux et à la télévision et c’est très écrasant. Cela vous donne l’impression que vous DEVEZ suivre une sorte de régime », expliquait une sondée. Une autre disait : « Je suis noire et grosse alors je me sens exclue très souvent ». On peut également lire sur le site dont je vous mettrais le lien : « Je suis handicapée et je n’ai littéralement jamais vu une femme avec mon handicap représentée dans aucun type de média », « Je suis grosse et j’ai cinquante ans, et je me sens invalidée et invisible. J’en ai marre de l’attente d’avoir l’air jeune et de la représentation des personnes âgées par de jeunes acteurs. ».
Quand je lis ces mots, mon cœur se serre. Parce que beaucoup de souffrance pourrait être évitée s’il y avait davantage de représentation. Représentation des corps de toutes les couleurs de peau, de tous les genres, des corps avec différents types de handicap, des corps petits, grands, gros, minces, maigres, jeunes, vieillissants, âgés…
Donc si vous, aujourd’hui, vous n’aimez pas votre corps, j’ai envie de vous dire que c’est logique. Pas parce que votre corps ne convient pas. Mais parce que la société vous explique que quelque chose ne va pas et qu’il faut le changer. Entrent en scène les régimes, le sport, les crèmes, les lasers, les faux cils, la chirurgie esthétique, et j’en passe.
Prendre conscience de ça peut déjà être un grand pas vers l’avant en matière de neutralité corporelle. Car oui, il n’est pas nécessaire d’aimer son corps pour profiter de sa vie. Quand on est en guerre contre soi-même depuis des années, aimer son corps peut devenir une nouvelle injonction, un truc auquel on va encore échouer si on a été socialisé∙e en tant que femme.
On peut juste aller à s’accepter. Et pour vous aider dans cette démarche, j’avais envie de vous parler de quelques composantes d’une image corporelle positive ainsi que quelques pistes pour les travailler à la hausse.
J’ai réalisé plusieurs formations sur ce sujet et ce dont je vais vous parler est inspiré de ces dernières ainsi que de mon propre parcours personnel et professionnel. Ce n’est en rien une liste exhaustive et il existe de nombreuses façons d’aborder ces facteurs.
Déjà, comment sait-on qu’on a une image de son corps positive ? Est-ce qu’on doit se trouver beau∙belle tout le temps ? Non. Et fort heureusement. Sinon, presque PERSONNE en ce monde ne rentrerait dans ces critères. Ne pas accepter voire aimer son corps certains jours et/ou à certains moments, c’est « normal ». Quand on vit des émotions compliquées, on peut rejeter cette difficulté sur une partie de notre corps. Chercher un bouc-émissaire, en quelque sorte. Que ce soit notre ventre, nos cuisses, notre poitrine, nos fesses, notre nez, nos cheveux… On blâme une partie de nous parce qu’on ne sait que faire de la déception, de la colère, de la tristesse ressenties au bureau, dans les transports, en famille, etc.
C’est pourquoi, on ne vise pas 100% et plutôt la majorité du temps. Et donc, la majorité du temps, on peut se demander si :
- On apprécie son corps
- On accepte son apparence et ses ressentis d’une manière rationnelle/logique et positive
- On est flexible dans la perception de soi : les corps changent avec les années et nous sommes ouverts∙tes aux rides, à la gravité, à la souplesse des tissus et des muscles qui diminue…
- On se focalise davantage sur la fonctionnalité du corps que sur son apparence : on est capable de célébrer son corps pour ce qu’il nous permet de faire au quotidien
- On note une harmonie dans nos pensées-émotions-actions : il s’agit ici de congruence. Si je me dis que mon ventre est OK, je vais ressentir un certain calme intérieur quand je le touche, je ne vais pas l’épier ni le pincer, je ne vais pas le vêtir de vêtements aplatissants et inconfortables…
- Mon discours corporel est sympa : je ne me dénigre pas, je ne me dévalorise pas, que ce soit en public ou en privé
- J’ai une conceptualisation large de la beauté : pour moi la beauté peut être bien plus grande que les formats standardisés qui nous sont actuellement proposés.
Qu’en pensez-vous ? Vous y retrouvez-vous ? Je vous encourage à relire la transcription de cet épisode proposée sur mon site Internet pour retrouver ces différents éléments et réfléchir à la façon dont vous les abordez ou non.
Je vous invite aussi, si ce n’est déjà fait, à renseigner votre adresse e-mail sur la Une de mon site Internet pour profiter de l’atelier « J’accepte mon corps » qui vous est offert.
Maintenant, quelques pistes pour développer ces quelques composantes-là. Tout d’abord, je vous propose de repérer toutes les fois dans votre journée où votre discours interne ou externe est en défaveur de votre corps. Quand le blâmez-vous ? Quand le critiquez-vous ? Pourquoi ?
Ensuite, interrogez-vous sur comment vous voulez vous sentir dans votre corps. Si on met de côté la couleur, la taille, le genre, la douleur peut-être, quelles émotions voulez-vous vivre au quotidien ? Comment pouvez-vous commencer à les créer davantage pour vous ?
Comment pouvez-vous rediriger votre cerveau vers ça quand il vous propose que votre reflet dans le miroir est repoussant ?
Notre cerveau est attiré par ce qu’il connait. Aussi, plus vous vous regarderez dans le miroir, en vous faisant un petit clin d’œil ou un geste gentil, peut-être, plus vous serez en mesure de développer cette familiarité qui est nécessaire pour se trouver beau∙belle.
En lien avec la beauté également, comment pouvez-vous développer votre sens de l’esthétisme ? Quels comptes pouvez-vous suivre sur les réseaux sociaux ? Quels sont ceux que vous pouvez supprimer de votre téléphone ?
Je vous encourage aussi à replacer votre focus sur le fonctionnel, sur le corps-véhicule-maison plutôt que le corps-objet. Comment votre main vous est-elle utile ? Comment votre nez peut-il être un allié ? Et vos épaules, que vous permettent-elles d’expérimenter, de faire, de vêtir… ?
Dans mon programme, j’ai de nombreuses pistes de réflexion, d’outils et d’exercices pour aller plus loin. Aussi, si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur auvertaveclili.fr rubrique Coaching.
Je ne peux que réitérer mon invitation à télécharger mon atelier offert, composé d’une vidéo et d’exercices pratiques. Parce qu’accepter, apprécier voire aimer son corps ne requiert pas de plan alimentaire ou sportif, si vous souhaitez une alternative aux solutions mises sur le marché aujourd’hui et qui demandent un effort mental et physique de tous les jours, sachez qu’autre chose est possible, oui oui !
Belle fin de semaine et merci pour votre écoute.